mardi 17 mars 2020


Par je ne sais quel troublant hasard, ma montre s'est arrêtée ce matin, à 9h15. Je ne m'en suis pas rendu compte tout de suite, occupée que j'étais à mettre de l'ordre chez moi pour préparer le confinement. J'avais en effet décidé de ne pas sortir ce matin, pariant sur le fait que tout le monde allait se ruer dehors avant l'interdiction. Mon frigo pouvait encore tenir, bien que ma tentative d'acheter quelques endives hier soir se soit avérée vaine. Le directeur de la grande surface où j'ai tenté ma chance, croisé au détour du rayon vidé de ses pâtes annonçait, incrédule, un bond de 30% de son chiffre d'affaire ! Au rayon des fruits et légumes, même scène de désolation. Consternant. Pour avoir un peu de vert au frigo, j'ai quand même  acheté des poireaux. J'en ferai une fondue ce soir, avec de la crème et du citron.

Ce matin donc : rangement. Le Projet des sixième (j'en reparlerai) a mobilisé toutes mes forces vives et depuis la fin des traitements lourds, je suis assez monotâche. Je n'ai donc rien fait à la maison depuis... Bref. J'ai enfin branché l'enceinte dans la cuisine et pu écouter de la musique... Juliette Armanet (L'indien), Louis Chedid (Dis-toi qu't'es vivant), France Gall (Résiste !),  Jean-Jacques Goldman et j'en passe. Si, Tri Yann aussi.



 Depuis midi, la ville est silencieuse. Un silence assourdissant, qui risque de durer. L'un des inconvénients majeurs du centre ville, c'est le bruit. Je m'en plains régulièrement. Là, une paix irréelle dont je me délecte. Tout est différent. Le vélo du boulanger sur le trottoir, les rayons du soleil qui lèchent les marches menant aux remparts, la vitrine du magasin de vêtements.

Comment chacun de nous va-t-il gérer cette vacance ? Qu'est-ce que ça va bousculer dans notre rapport aux autres ? Dans notre façon d'appréhender la vie ? Il est probable que nous passions tous par des phases différentes... La panique, le plaisir, l'angoisse, la solitude, le désœuvrement...


Les réseaux sociaux sont un vecteur essentiel de communication. Heureusement qu'on les a ! Chacun va mettre à disposition des autres ses petites astuces, ses tuyaux, ce que ses propres compétences lui permettent de partager. Cela a déjà commencé.
Et moi, que puis-je faire sinon voler quelques heures par jour à l'oisiveté pour poursuivre l'écriture du roman dont je rebats les oreilles de certains depuis des mois, et, comme beaucoup d'amis auteurs, tenir un journal du confinement ? Puis, pour le coup, parvenir à vous livrer de façon régulière quelques billets qui nous permettent de rester en lien ?

Je ne me risquerais pas à vous promettre quoi que ce soit, mais ce pourrait être un défi à relever...  que de vous proposer, au moins une fois par semaine, un petit billet (la fille qui ne se mouille pas trop !).

Question lecture en ce moment, pour suivre le mouvement, j'ai extrait de ma bibliothèque La Peste... Pas sûre d'avoir le courage d'aller au bout de cette relecture. J'ai bien d'autres ouvrages sous le coude, à redécouvrir. Par ailleurs, j'ai commencé un pavé de 617 pages (piégée par ma libraire ;-)) Laissez-nous la nuit. Son auteur, Pauline Clavière, devait, à l'origine, venir signer à l'Athenaeum, à Beaune, fin mars. C'est l'histoire d'un chef d'entreprise qui se retrouve en prison. Je ne doute pas que le thème en fasse sourire certains parmi vous !

A bientôt pour la suite...



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