Le confinement me donne l'occasion de publier avec un peu de rigueur. J'ai choisi de partager avec vous certaines chroniques...
Voyage, voyage !
En novembre dernier, le hasard du calendrier a voulu que je lise Loin, d’Alexis Michalik, au moment de la sortie du film tant attendu : La Reine des Neiges 2. Quelle drôle d’idée, me direz-vous, d’associer ce roman de 644 pages (oui, 644 !) et ce dessin animé de Walt Disney ! C’est que dans les deux, il est sensiblement question de la même chose.
Voyage, voyage !
En novembre dernier, le hasard du calendrier a voulu que je lise Loin, d’Alexis Michalik, au moment de la sortie du film tant attendu : La Reine des Neiges 2. Quelle drôle d’idée, me direz-vous, d’associer ce roman de 644 pages (oui, 644 !) et ce dessin animé de Walt Disney ! C’est que dans les deux, il est sensiblement question de la même chose.
Celui qui serait passé à travers les mailles du filet de « La
Reine des Neiges » aura vécu sur une autre planète ces six dernières
années. Qui n’a pas, au moins une fois, été confronté à l’entêtante mélodie de
« libérée, délivrée » ? Dans le deuxième volet des aventures des
demoiselles d’Arendelle, la Reine Elsa et la Princesse Anna ont retrouvé leur
complicité d’antan. Cependant, depuis peu, Elsa entend une voix qui l’appelle.
La suivra-t-elle « dans un autre monde » pour découvrir d’où viennent
ses pouvoirs ? Oui, mais pas sans Anna, Kristoff, Sven et Olaf bien sûr.
Ce nouvel opus n’a rien à envier au premier épisode. Il nous
transporte instantanément dans un univers magique, mystérieux et joyeux. Tous
les personnages ont gagné en maturité. Olaf, le bonhomme de Neige créé par Elsa,
auquel Dany Boon en pleine forme prête sa voix, est irrésistible. Son rôle s’est
étoffé. Comme les petits spectateurs d’autrefois, il a grandi et s’interroge
sur ce que cela représente. Les secrets et les non-dits n’ont plus court. Les
malentendus entre les sœurs évités, l’intrigue est allégée. Cela donne une épopée
incroyable et fantastique où l’on pénètre la mémoire de ceux qui nous ont
précédés pour mieux se trouver. Un voyage initiatique vers les origines où la
magie, la mémoire de l’eau et la musique nous emportent. Et on se laisse
toucher.
L’état d’esprit du premier roman d’Alexis Michalik n’est pas
très loin (sans mauvais jeu de mots) de ce qui précède. Il faut se faire un peu
violence au départ. Le démarrage est poussif, confus… la profusion de
situations et de personnages aurait tendance à perdre le lecteur (déjà
potentiellement refroidi par l’épaisseur du livre).
Antoine a 26 ans. C’est un jeune homme bien sous tout
rapport. Il coche toutes les cases du gendre idéal, n’a aucun vice. Jen, sa
fiancée, ne s’y est pas trompée. Ils ont acheté ensemble un appartement et vont
se marier. Pour couronner le tout, Antoine est embauché dans un grand cabinet
d’avocats. Il y a pourtant des failles dans la vie du jeune homme. Son père,
par exemple, est parti sans laisser d’adresse il y a une vingtaine d’années,
alors qu’Antoine n’était qu’un enfant et sa sœur Anna, même pas née.
Aujourd’hui, la jeune femme de 19 ans est impétueuse, bourlingueuse et flirte
en permanence avec les limites. Un jour, Antoine reçoit une carte postale,
égarée par la poste et distribuée à son destinataire avec dix-sept ans de
retard. L’écriture de son père, quelques mots (pas des moindres, en l’occurrence :
« je vous aime ») et un manoir en Autriche, vont bouleverser son
existence. C’est le début, pour Antoine, Laurent (son meilleur ami) et Anna,
d’une grande aventure… à la poursuite de ce père mystérieux et fugueur. Leur quête, de Vienne à
Berlin en passant par la Turquie et bien d’autres endroits, va permettre à
chacun des protagonistes de découvrir d’où il vient, mais surtout qui il est. Avec
une foule de références à l’histoire de l’Europe depuis le début du XXème
siècle jusqu’à aujourd’hui, Alexis Michalik construit un récit épique, dense,
touffu même parfois. Mais on lui pardonne car il faut dire ce qui est :
une fois qu’on a commencé, impossible de lâcher ce livre...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire