mercredi 11 juillet 2018

Chambre d'hôtes au domaine de Gailhaguet.





Un long week-end de mai s'annonce, dont on espère profiter sous le soleil. Pas de chance, si la Bourgogne est écrasée par la canicule, le sud-ouest est sous la pluie et c'est là que l'on se rend. Entre Beaune et Toulouse, la route permet d'admirer de merveilleux paysages de la France comme la chaîne des Puys. Le mercure descend à mesure que les kilomètres défilent.  Le ciel est gris et les nuages bas lorsqu'on arrive à Verfeil. A la sortie du village, à quelques kilomètres de Toulouse, une église se dresse. Édifiée sur un promontoire, en briquettes rouges, elle possède un drôle de clocher qui semble inachevé. Sur le côté, depuis la route en contrebas, une pancarte indique : "Cimetière des petites filles modèles". On devine de vieilles croix en pierre derrière les hauts murs. Lorsque la propriétaire m'a donné les indications pour arriver jusqu'à la chambre d'hôtes, je me suis étonnée de ce drôle de nom qui n'était pas sans me rappeler quelque chose. Elle a dit : "Mon mari vous expliquera". Elle a ajouté qu'elle m'attribuait la chambre "cousin Paul" et cette fois, j'ai compris que la Comtesse de Ségur n'était pas loin ! Ses petites filles sont en effet enterrées là.


C'est sous une pluie battante et par un froid de canard que l'on pénètre au Domaine de Gailhaguet. Au bout de la longue allée, le propriétaire des lieux nous attend avec un parapluie, maigre rempart contre le déluge. Nous entrons dans le corps de bâtiment principal. Une maison de famille avec des coins et recoins, quelques marches, une immense cuisine, une enfilade de pièces, du parquet et des tableaux accrochés au mur, un buffet bas Premier Empire, une longue table de salle à manger sur laquelle le couvert est dressé.
Un salon, de profonds canapés, un piano et une immense cheminée. Nos hôtes viennent de terminer la restauration et l'aménagement des dépendances, anciennes granges et écuries. Nous traversons la cour. Là, tout est neuf, décoré avec goût et sobriété. La chambre est charmante, depuis la fenêtre, on aperçoit l'église.
Le dîner, concocté par la dame de céans, arrive à point après la longue route.
Le sommeil, après ça, n'est perturbé par aucun bruit. La pluie a cessé au petit matin. Le petit déjeuner nous attend. Les produits proposés sont tous soigneusement choisis. Locaux et artisanaux.










La météo ne nous a pas permis de profiter de la piscine. Il faudra revenir. L'accueil et la disponibilité d'Isabelle Montané de la Roque et de son époux valent le détour... Avis aux amateurs de calme et de campagne !





Pour plus de photos, visitez la page Facebook du domaine de Gailhaguet.


http ://www.domainedegailhaguet.fr

jeudi 5 juillet 2018

La Tresse

Le choix d'appeler ce premier roman "La Tresse" est on ne peut plus habile. Tout est dit dans le titre et pourtant le lecteur ne voit pas forcément d'emblée ce qui peut éventuellement relier les trois femmes dont l'auteur évoque le parcours. En Inde, Smita est une intouchable. Son travail ? Ramasser à mains nues la merde de ses employeurs des castes supérieures. Elle rêve d'un autre destin pour sa fille et parvient à l'inscrire à l'école. Mais quand la petite rentre et raconte ce qui lui est arrivé là-bas, Smita prend une décision irrévocable. En Sicile, Giulia travaille dans l'atelier de son père. Un jour ce dernier, victime d'un accident reste cloué sur un lit d'hôpital, inconscient. Giulia prend les rênes de l'atelier et découvre que l'entreprise est au bord de la faillite. Dans le même temps, elle fait la rencontre d'un homme différent qui la trouble. Au Canada, Sarah est une avocate réputée et sans état d'âme. Froide, travailleuse, elle sacrifie tout pour être promue à la tête de son cabinet. Quand elle apprend qu'elle est malade, elle décide de ne pas en parler au bureau. Les spéculations vont bon train sur la raison de ses absences. Lætitia Colombani passe méthodiquement de l'une à l'autre de ces trois héroïnes avec l'application que l'on met à entrelacer les trois mèches qui forment la tresse. Quant au lecteur, petit à petit, il assemble lui aussi les brins. A la fin de la natte, pour faire tenir l'ensemble, on fixe un petit élastique. C'est ce lien qui fait le dénouement. Imparable, magistral et plein d'espoir. Vous l'avez raté l'année dernière ? Il vient de sortir en poche, le format idéal pour les vacances !


Irrégulière

Comme d'habitude, je joue l'irrégulière sur ce blog. Je pourrais me chercher des excuses. Et je n'aurais pas trop de difficultés à en trouver. Cependant, en faisant preuve d'un peu de rigueur et d'organisation, je pourrais publier de façon moins sporadique. Chiche ? 
A suivre, une série de chroniques écrites ces six derniers mois pour l'Echosdcom (avec une restriction de signes !) ainsi que des morceaux choisis parmi les articles rédigés ces dernières années. 
Je vais tenter aussi (si possible) de vous faire partager mes lectures estivales comme l'année dernière et évoquer mes passages dans deux lieux différents, chambres d'hôtes dépaysantes, visités récemment. Sans compter les surprises que peut m'apporter l'été !
Bonnes vacances à tous !