lundi 27 juillet 2015

Vice-versa

La bande-annonce du film d'animation vice-versa était alléchante ! L'idée de faire entrer les neurosciences dans un dessin animé : Quel exploit ! Je me réjouissais...
L'interaction entre les personnages, les regards, les silences et ce que tout cela engendre dans le cerveau, cela me paraissait très bien vu. 
Or, l'extrait choisi pour inciter à entrer dans une salle obscure n'a rien à voir avec la réalité du film. C'est  le seul moment où les sentiments des uns sont confrontées à ceux des autres. Le seul ! Le reste du temps, on a affaire aux tribulations des émotions dans le cerveau de Riley. Elle gèrent, certes avec beaucoup de pertinence et d'humour, des situations internes ou externes face auxquelles chaque individu a pu être confronté dans sa vie.
Pour les plus jeunes, l'histoire vécue au premier degré me paraît un peu légère.
J'ai aimé néanmoins le parcours de Joie, cette boule d'énergie, optimiste à en être agaçante parfois, qui parvient à lâcher son omniscience au fil des événements. Devant le cataclysme "provoqué" par Tristesse, elle se met tout d'abord des œillères, avant de découvrir, au fil des minutes, l'importance des autres émotions qui l'entourent, et la nécessité de la pluralité. La mémoire et la personnalité se construisent aussi avec les événements qui provoquent peine, dégoût, colère et j'en passe.
Nier la tristesse ne résout pas les conflits. S'enfermer dedans non plus. Voilà ce que j'ai retenu finalement du film, assez déculpabilisant pour les personnes qui, comme moi, ne parviennent pas à être optimistes 100% du temps mais qui n'en sont pas moins heureuses de vivre pour autant.

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