samedi 11 juillet 2015

Sons d'une nuit d'été !

Déjà, le nom de ce festival est une trouvaille à lui tout seul ! La musique des mots de Shakespeare mêlée aux arômes "vinesques" de la Bourgogne pour promouvoir la chanson est une riche idée.
 Nuits Saint-Georges. Avant d'évoquer un village, ce mot parle de vin, de crus connus dans le monde entier et qui font rêver. Et puis il y a une réalité. Une petite ville qui, début juillet, reçoit, depuis  neuf ans, des artistes apparemment heureux d'être rémunérés en bouteilles grisantes et alléchantes. L'année dernière, j'étais allée écouter Maxime Le Forestier, dont les chansons ont bercé mon enfance et mon adolescence... Encore aujourd'hui, j'aime chanter "la fugue", le soir, à mon petit dernier, lors du rituel du coucher. 
Jeudi soir, c'est Michel Fugain, avec ses refrains entêtants et transgénérationnels qui montait sur scène. La chaleur caniculaire ayant déserté la région depuis deux jours,  j'enfilai, prévoyante, un jean,  un gilet et ajoutai, par sécurité, une veste. Grand bien m'en a pris car dans la cour du château du Domaine Albert Bichot, la fraîcheur enveloppait les centaines de personnes, jeunes et moins jeunes, qui venaient écouter les tubes de la vedette de ma prime jeunesse.


La nuit, c'est le cas de le dire, commence à tomber quand le chanteur apparaît avec son groupe de musiciens (Pluribus, un nouveau big bazar). Il nous invite à chanter la vie (chante la vie chante, comme si tu devais mourir demain) et se raconte. Il déroule le fil, à commencer par le phénoménal succès de sa belle histoire (il rentrait chez lui, là-haut, dans le brouillard, elle descendait dans le midi ! ils se sont trouvés au bord du chemin). Entre chaque refrain, il nous livre une anecdote, sourit et les percussions ou la guitare nous entraînent dans la suite de son répertoire.
Assise sur l'herbe devant le premier rang, je bous sur place avec mes voisins, me trémousse sur les fesses. Les septuagénaires, vissés à leur chaise, ne veulent en effet pas d'obstacle entre eux et leur idole et nous avons été rappelés à l'ordre quand nous avons voulu danser. Michel Fugain et sa troupe ne ménagent pourtant pas leurs efforts pour faire lever les spectateurs. Enfin, la foule bondit d'un seul homme aux premières notes de Viva la Vida. Le chanteur jubile et ses yeux pétillants croisent nos regards, à nous, les premiers derrière la barrière de sécurité. On semble se dire mutuellement : "Pas trop tôt !" 
Le concert touche pourtant déjà à sa fin. Les Acadiens nous entraînent dans leur nouveau monde, tandis que les mots de Pierre Delanöe nous rappellent que le temps passe (même, en cent ans, je n'aurai pas le temps de tout faire : j'ouvre tout grand mon cœur, j'aime de tous mes yeux, c'est trop peu). Le spectacle est terminé. Encore envie de chanter et danser pourtant... "Le monde mort et enterré a ressuscité, on peut respirer c'est la fête !"
Michel Fugain a prevenu, il lâche le micro pour un verre à pied, histoire d'explorer les caves de dégustation, de profiter, encore et toujours, de la vie !



 
Jusqu'à demain peut-être...

Paroles...
Rapproche-toi de moi, j'ai besoin de parler, parler un peu de toi de moi, jusqu'à demain peut-être, ou bien jusqu'à la mort.
Je ne sais pas encore, le temps qu'il durera, cet amour que nous vivons là,  jusqu'à demain peut-être, ou bien jusqu'à la mort...
On se jette, dans l'amour, comme dans une eau claire, et on fête chaque jour comme un anniversaire
Et je te donne tout et tu te donnes toi, on dit qu'on ira jusqu'au bout, on ne dit pas de quoi, on dit que l'on y croit on dit n'importe quoi.
Peut-être bien, je ne sais pas encore, le temps qu'il durera cet amour que nous vivons-là, ça durera jusqu'à demain peut-être, ou bien jusqu'à la mort...
On ressemble toi et moi à ces bêtes sauvages, qui se mordent quelquefois, pour s'aimer davantage. Jamais on n'a fait mieux, jamais on ne fera avec un peu d'eau et de feu plus grand amour que ça, plus bel amour que ça, plus bel amour que toi.
Peut-être bien, je ne sais pas encore... tant qu'il durera, ça durera jusqu'à demain peut-être, ou bien jusqu'à la mort... jusqu'à demain peut-être, ou bien jusqu'à la mort, peut-être, peut-être... Peut-être bien



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