Pamela Churchill est une maligne. Elle trouve toujours l’occasion de se faufiler dans les sagas de Stéphanie des Horts. Elle est une sorte de fil rouge (roux) flamboyant, qui relie ces histoires les unes aux autres. Celle-ci commence dans le fracas d’une gifle et le craquement de la tôle accidentée. L’objectif de l’autrice se déplace, direction l’Italie. Au fil des pages, on côtoie Malaparte ou encore Truman Capote. Les réceptions ont lieu dans des décors dignes des romans de Francis Scott Fitzgerald. On file à vive allure sur une mer d’huile, installé dans des yachts aux ponts de teck. On croise Jackie Kennedy. Chaque page tournée a le goût d’un bonbon gorgé de soleil et de chaleur, parfumé aux embruns de la Méditerranée. Le XXe siècle, furieusement romanesque, offre un cadre aux tragédies. Les amours, les guerres, les accidents, sont autant de reliefs qui construisent les légendes. Encore faut-il rassembler une solide documentation pour étayer le récit. Stéphanie des Horts excelle dans cette tâche. Comme d’habitude, grâce à une narration rythmée, elle emporte son lecteur au cœur de la vie des grands qui ont fait l’Histoire et dont la petite nous passionne tout autant. On ne fait qu’une bouchée des 300 pages. On fonce ensuite sur internet pour découvrir les photos de ces personnages qui ont repris vie sous cette plume dynamique. On se verrait bien au mouillage dans la baie des milliardaires, alangui sur la plage avant d’un hors-bord, à tourner les pages en écoutant le clapotis de l’eau contre la coque, prêt à sauter dans les eaux limpides pour se rafraîchir à la baignade après la lecture. Nu, évidemment.
Gianni le magnifique. Stéphanie des Horts. Éditions Albin Michel. 21,90 €
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire