mardi 22 septembre 2015

Le choix, tu l'as ! Tribe to be inspired.


Tribe to be inspired. Ceux qui me connaissent m'ont déjà entendu prononcer ces drôles de mots anglais. Les autres peuvent être intrigués. Pour reprendre les informations du site internet (www.tribetobeinspired.com), il s'agit d'un "réseau indépendant" qui "remet l’humain et l’éthique au cœur de l’action et porte le rêve un peu fou de réinventer la façon dont on pense, on travaille, on vit".
 Deux fois par an, une réunion est organisée à laquelle participent environ 180 personnes (selon un principe de cooptation). Le temps d'un soir et pendant quelques heures, des gens d'horizons variés écoutent, échangent, explorent au fil de témoignages, d'ateliers et autour d'un buffet.
Après des thèmes comme "Je voyage léger", "Parlons nous" ou "N'oubliez pas d'être un peu fêlé pour laisser passer la lumière", la dernière édition annonçait : "Le choix, tu l'as !"
Arrivée tôt, je peux déambuler dans l'extraordinaire bâtiment de l’Hôtel de l'industrie, place Saint-Germain des Prés. L'heure approchant, les rangées de chaises se remplissent, je retrouve des visages familiers, et notamment la tribu lyonnaise.
La séance commence. Un chef d'entreprise, Stéphane Degonde, suite à la faillite de son entreprise, a écrit un livre. J'avais déjà suivi son parcours sur LinkedIn et trouvé son initiative très intéressante, de lister les écueils, d'interroger des dirigeants sur leurs expériences et de proposer un condensé des pièges à éviter. Vient le tour d'un scientifique voyageur, Gaël Derive, qui nous propose de choisir de sauver la planète. Je suis ensuite captivée par l'intervention d'une femme pétillante et spontanée, Chekeba Hachemi engagée et entière, réfugiée en France il y a longtemps, après avoir fui l’Afghanistan. Elle utilise le terme de "non-choix" et apporte un peu de questionnement à une mécanique bien huilée mais ronronnante. On prend une direction, mais il se peut aussi que celle-ci s'impose à nous, et là, est-il vraiment question de choix ? 
Vient ensuite le moment des ateliers. Les animateurs proposent une séance autour des cinq sens, un travail d'improvisation, un temps de retour sur soi grâce au souffle et au yoga. Les intitulés des deux derniers ateliers intriguent avec les mots "démarche appréciative" pour l'un et "illusion" pour l'autre.
Ce qui fait le plus écho en moi est en fait une petite phrase que prononce l'intervenant en improvisation car il est le premier à évoquer l'interaction depuis le début de la soirée : "Vivre avec ses choix et les faire co-exister avec les choix des autres".
Voilà qui est intéressant. Je ne parviendrai à aucun moment à faire rebondir mes interlocuteurs sur cette notion d'interaction, de co-existence. Or, cela me paraît essentiel à une époque où l'individualisme, exacerbé, est porté aux nues. Nos choix ont des conséquences sur la vie des autres, de ceux qui vivent autour de nous. Qu'en fait-on ? Chacun se regarde le nombril et se dit : " C'est mon bien-être à Moi qui compte" ? Moi, Moi, Moi ? Ou au contraire, se laisse-t-on aspirer par les choix de l'autre en s'oubliant soi ?
Est-on capable de se dire : "Mes choix et les tiens (les vôtres) ne semblent pas compatibles, qu'en penses-tu (pensez-vous) ? Comment peut-on faire pour trouver l'équilibre ? Comment agir ou s'adapter afin que chacun de nous puisse vivre en adéquation avec ses choix ? Sans imposer à l'autre quoique ce soit ? Où sont les limites ? Quelles sont les limites ? Y en a t-il ou pas ?

Nelson Mandela aurait écrit : " Dans la vie on a toujours le choix : aimer ou détester, assumer ou fuir, avouer ou mentir, être soi-même ou faire semblant."
Qu'en pensez-vous ?
Faire semblant, mentir, fuir ou détester peuvent-ils être des choix de vie ? Des moyens, parfois, de sauver sa vie ? Aimer, assumer, être soi-même, capable aussi de reconnaître ses failles, est-ce toujours facile ?
Nos choix ne sont-ils pas une forme d'illusion ? Comment sont-ils dictés par l'inconscient, l'éducation, la publicité, l'état d'esprit de la société ? Comment faisons-nous le tri ? Si je n'engage que moi, ou au contraire si mes choix impliquent un conjoint, une famille, des enfants, des collègues, des associés, des amis, quelle facilité ou quelle difficulté aurai-je à prendre des décisions ?
Nous avons tous des rêves, et heureusement. Nous mettons en place, plus ou moins maladroitement, plus ou moins efficacement, des stratégies pour parvenir à les transformer en une douce réalité.
Est-il possible de le faire en respectant des règles, en respectant les autres ? Sans ces bases, comment vivre ensemble ?
Ceux qui réussissent oublient aussi parfois de souligner qu'à un moment ils ont eu le financement, une liberté, une main tendue qui a permis  le choix.
Il n' y a aucun reproche dans ma démarche. J'ai passé une très bonne soirée. J'ai échangé avec de nombreuses personnes, fait de belles rencontres et suis, comme la plupart, rentrée chez moi emplie d'une énergie nouvelle. Les choses ont ensuite fait leur chemin dans ma tête jusqu'à cet article... Pour inspirer à la tribu d'autres thèmes ? Qui sait ?




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