« Et si on ne bougeait pas d’ici ? ». Juliette regarde Antoine, amusée. Il a son air de ne pas y toucher. Les yeux du type qui prépare un bon coup : « Je m’occupe de tout ! ». Il descend chez le traiteur au coin de la rue et choisit, un peu au hasard, quelques douceurs parmi les plats n’ayant toujours pas trouvé preneur à 19 h. Puis, il fonce à la pâtisserie et chez le caviste. Enfin, il rentre à la hâte avec son butin. Le camoufle dans le réfrigérateur. Juliette n’a rien vu. Enroulée dans un plaid, elle regarde pour la cent douzième fois “Autant en Emporte le Vent”.
Antoine s’active en cuisine. Vers 21 h, il allume les bougies, tout est prêt. A la radio, Juliette Armanet susurre doucement : « C’est lui l’amour de ma vie, je sais que c’est lui, tout me le dit ». Le téléphone sonne. Antoine décroche : « Non, on reste là, tout va bien, amusez-vous ». Juliette chante avec Juliette : « En lui tout est infini, le jour comme la nuit, je suis à lui ».
A 23 h 30, Juliette et Antoine se glissent, nus, dans leur grand lit. N’est-ce pas merveilleux de terminer l’année de cette façon ? Il est minuit dix. Encore mélangés, Antoine et Juliette se regardent : « Bonne année mon amour ! ».
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