lundi 31 décembre 2018

Jetlag

Cette année, John a décidé d’épater Tatiana. Il est fou amoureux de cette russe de vingt ans sa cadette et il a décidé de rendre ce réveillon inoubliable. Ou plutôt ces réveillons. John a plus d’un tour dans son sac. D’un saut de jet, ils se sont rendus de Londres à Paris. Impossible d’envisager les fêtes de fin d’année sans un passage chez Dior et Cartier. 29 décembre. Après le shopping, direction Le Bourget. On part à l’autre bout du monde. Là où c’est l’été. Destination : Sydney, Australie. Tatiana marque un temps d’arrêt. A-t-elle bien emporté ses bikinis, ses tenues de plage et ses robes légères ? Oui. Elle sourit aux anges et John n’est pas mécontent. Il a sa « résidence secondaire dans tous les Hilton de la Terre ». Champagne, petits fours. La vie est une fête permanente. A Sydney, on retrouve la Jetset. Le yacht de Bernard est en position. A minuit, le 31 décembre, douze minutes de pause pour admirer les feux d’artifice lancés des quatre coins de la baie dans une synchronisation parfaite. Happy New Year. Dans les rires, John lance : « Hey, here we go again ?* » Sur le tarmac, Tatiana met du temps à remarquer qu’on n’embarque pas dans l’appareil habituel : « Qu’est-ce que ça veut dire ? ». « On part fêter le nouvel an à Los Angeles Baby ! » annonce John, pas peu fier de son effet. 19 heures de décalage horaire séparent Los Angeles et Sydney. Il est donc possible de célébrer deux fois le Nouvel An en se rendant d’abord à Sydney, puis à Los Angeles. La planète tourne sur elle-même à une vitesse de 1 670 km/h. Aucun avion civil n’est suffisamment rapide pour physiquement remonter dans le temps, mais le Gulfstream G650ER, le jet privé le plus rapide du monde, est capable de le rattraper en se déplaçant d’est en ouest… « Amazing » s’exclame Tatiana en battant des mains.  John pose une paume sur les reins de sa dulcinée pour l’aider à pénétrer dans l’avion. Faire plaisir à la femme qu’on aime, ça n’a pas de prix !

*On remet ça ?

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