mercredi 7 février 2024

La fantaisie



Mona a sombré dans une grave dépression suite à un enchaînement d’épreuves, maladie, licenciement, divorce. Elle s’est réfugiée chez ses parents mais ne voit plus sa fille. Après quelques années, décidée à reprendre sa vie en main, elle s’installe dans un petit appartement d’étudiant, en banlieue parisienne. Les marches qui montent à la mezzanine sont aménagées en casiers de rangement. L’un d’eux est scellé. Mona décide de l’ouvrir. Dedans, elle découvre le manuscrit qu’un jeune homme, vingt ans plus tôt, a caché là. Elle commence à lire et bientôt, elle a envie de savoir ce qu’est devenu son auteur. Elle se met à sa recherche.

Les romans de Murielle Magellan sont frais et pleins de vie. La fantaisie n’échappe pas à cette règle. Dès les premières pages, on oscille entre le récit de la vie de Mona et la lecture du roman du jeune Philippe Sandre-Lévy. Le démarrage est hésitant, titubant même ; on sent à travers les lignes le brouillard dans lequel évoluent les personnages. Même si le manuscrit a rallumé une étincelle de curiosité, ils avancent à tâtons à la recherche de leur fantaisie perdue. Et nous aussi. Où va-ton ? Peu à peu, les peurs sont dépoussiérées, les masques tombent, la route se fait plus nette. Histoires d’amours pas banales, méthode irrésistible pour accepter le verre à moitié vide et favoriser le plaisir que procure la vision du verre à moitié plein, cela ressemble à un livre de développement personnel qui ne dirait pas son nom, la littérature en plus, et ça change tout.


La fantaisie. Murielle Magellan. Editions Mialet Barrault. 20 €

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