D'accord, je suis très en retard pour rendre compte de cet événement vieux de deux semaines... Mes excuses seraient-elles valables ? Allez, pas de blabla...
Ce midi seulement (je parle du vendredi 23 septembre) j'ai reçu dans ma boîte aux lettres "Jukebox Motel", le premier roman de Tom Graffin, qui a obtenu le prix Méo-Camuzet de l'édition 2016 de Livres en Vignes. Impossible de se faire une idée avec la quatrième de couverture. Tiens, il y a un CD avec ! A défaut de lire, je vais écouter de la musique sur le chemin. A la sortie d'autoroute, après Nuits Saint Georges, je glisse le disque dans le lecteur... Le soleil me caresse à travers les vitres de l'habitacle, je souris malgré moi. Des petits bonheurs simples. La mélodie transporte une part de moi sur les longues routes américaines... Je me sens presque comme Beatrice Kiddo à la fin de Kill Bill. Libre. Projetée dans un road movie et pourtant ici ! Les pancartes indiquent Vosne Romanée, on est on ne peut plus au cœur de la Bourgogne. Un panneau à l'entrée du bourg prévient même : " Attention village en vendanges roulez prudemment". J'aime le décalage...
Ce midi seulement (je parle du vendredi 23 septembre) j'ai reçu dans ma boîte aux lettres "Jukebox Motel", le premier roman de Tom Graffin, qui a obtenu le prix Méo-Camuzet de l'édition 2016 de Livres en Vignes. Impossible de se faire une idée avec la quatrième de couverture. Tiens, il y a un CD avec ! A défaut de lire, je vais écouter de la musique sur le chemin. A la sortie d'autoroute, après Nuits Saint Georges, je glisse le disque dans le lecteur... Le soleil me caresse à travers les vitres de l'habitacle, je souris malgré moi. Des petits bonheurs simples. La mélodie transporte une part de moi sur les longues routes américaines... Je me sens presque comme Beatrice Kiddo à la fin de Kill Bill. Libre. Projetée dans un road movie et pourtant ici ! Les pancartes indiquent Vosne Romanée, on est on ne peut plus au cœur de la Bourgogne. Un panneau à l'entrée du bourg prévient même : " Attention village en vendanges roulez prudemment". J'aime le décalage...
On trouve toujours de nouvelles perspectives pour photographier le Château du Clos de Vougeot. Immuable.
Dans la grande cour, mon ami Michel a commencé à mitrailler, avec sa double casquette de mécène et photographe. Bernard Lecomte, apprenant ma participation au chapitre de l'équinoxe de la plume et du vin me confie bien vite la mission de rédiger le compte-rendu pour la revue du Tastevin. Je trouve ça amusant et j'oublie qu'on m'a visiblement refilé le bébé ! Jean-Robert Pitte, président d'honneur à vie de Livres en Vignes, se souvient qu'il m'a demandé l'année passée de lui envoyer la lettre que je lui avais écrite lorsqu'il a reçu le Prix de la Paulée.
On attend les auteurs, retardés avec leur bus par un accident de voiture à la sortie de Dijon. Enfin, la nuée d'officiels est rejointe par les littéraires et les lauréats des Prix.
Jean-Marie Rouart, Président de l'édition 2016, Evelyne Philippe, Organisatrice et Vincent Barbier, Grand Maître de la Confrérie des Chevaliers du Tastevin. |
Livres en Vignes version 2016 peut commencer. Evelyne, qui a beaucoup donné, n'a cependant pas fini de courir partout durant tout le week-end pour s'assurer du bon déroulement de la manifestation.
Jean-Marie Rouart confesse qu'il est un arriviste... Exactement comme dans " Ne pars pas avant moi", son dernier roman, que je suis en train de lire. Faute avouée à moitié pardonnée, cet homme est un malin ! Il se plaint par jeu de passer toujours après les autres... Après Bernard Pivot au Figaro littéraire, après ses collègues académiciens, dont Jean d'Ormesson, auquel est adressé sans doute le titre du livre, pour devenir Chevalier du Tastevin : "Tout le monde croit que je voulais être Académicien. En fait, je voulais juste être Académicien pour être un jour Chevalier du Tastevin". Si c'est convenu, cela n'en est pas moins jovial !
Il parle ensuite d'Antoine Blondin, écrivain oublié (par beaucoup) mais toujours célébré par les fidèles admirateurs des Hussards. Un auteur à découvrir ou à redécouvrir, comme le suggérait un journaliste du Elle au début de l'été. Plongez-vous dans "L'humeur vagabonde"... Vous y trouverez les travers de la société (rien ne change) et les malentendus de l'âme humaine... Un vrai bonheur ! Le vice de Blondin ? L'alcool... Souvenez-vous d'"Un singe en hiver"... C'est lui aussi.
Metin Arditi, Prix Albert-Bichot et Albéric Bichot |
Après la cérémonie et l'apéritif servi dans la cour du Château, direction les Caves Saint-Nicolas de la maison Albert-Bichot où Anna-Marina, Valeria et Jean-François s'activent pour offrir aux invités de cette soirée off des mets succulents qui accompagnent délicatement les vins du domaine, soigneusement sélectionnés pour l'occasion.
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Avec Romain Sardou |
Francesca Sardou, Michel Crestanello et Isabelle Alonso |
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Tom Graffin et Olympia Alberti |
Jean-Joseph Julaud en pleine dictée |
Pierre Servent |
Tout au long du week-end ont lieu des conférences débats. Pierre Servent, journaliste et auteur, spécialiste des affaires militaires, expert en stratégie et colonel de réserve opérationnelle aborde le thème : "La France est-elle en guerre ?" Son discours, loin de la langue de bois, fin et étayé est une bouffée d'intelligence dans ce monde de médias où la surenchère de sensation et de bêtise est de plus en plus monnaie courante.
Librairie Le Meur. Livres anciens |
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Eric Genetet, Régine Crestanello, Thierry Lacour (grand lecteur pour le Prix Albert-Bichot) |
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Isabelle Alonso, Vincent Barbare (éditeur) |
Le dimanche, la foule afflue sous un beau soleil d'automne...
A de nombreuses reprises au cours du week-end, j'ai pu échanger avec Olympia. Il est question, avec Jean-Paul Delfino je crois, des livres posés sur les stands, et dont certains, parfois, disparaissent. On évoque ces gens qui pour lire se font voleurs. A un autre moment, Olympia parle d'un salon au cours duquel une femme lui avoue avoir commencé un de ses livres mais s'être interrompue cinquante pages avant la fin. Un peu ennuyée que son ouvrage n'ait pas plu, Olympia s'étonne cependant de voir la dame acheter cinq volumes du dit livre. La lectrice lui explique alors que si elle n'a pas lu les cinquante dernières pages c'est pour le cas où un jour elle aille très mal. "Parce que je sais que ce sont alors ces cinquante pages qui me sauveront la vie". Olympia raconte ce bel hommage avec beaucoup d'humilité et un peu de malice. L'auteur de best sellers assis à côté d'elle à ce salon (on ne choisit pas ses voisins) en était resté comme deux ronds de flan !
A midi, pas question de ne pas profiter des bonnes choses, malgré les excès de la veille. Le dessert ravit les pupilles avant les papilles.
L'après-midi s'étire... Le retour se fait avec des envies de lire, encore et encore...
Et la promesse d'être au rendez-vous l'année prochaine pour la dixième édition.
Crédit photos Michel Crestanello et moi-même. Article amené à être étoffé peut-être...
Une lectrice en pleine conversation avec Olympia Alberti |
Jérôme Attal |
L'après-midi s'étire... Le retour se fait avec des envies de lire, encore et encore...
Et la promesse d'être au rendez-vous l'année prochaine pour la dixième édition.
Crédit photos Michel Crestanello et moi-même. Article amené à être étoffé peut-être...